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Feres Payton

Le constat et l’éventail

Recueil de poêmes

L’éventail

Mon petit ange

Tu es merveilleux

Tu es ma plus grande réussite

Ma raison de vivre j’insiste

Tous les jours tu me procures des sentiments affectueux.

Lorsque que je te regarde

Je deviens immortelle

Et pourtant je suis une mortelle

Je me fie à ton regard pastel.

Quand tu me souris

Tu me transportes au Missouri

Loin derrière moi l’esprit aigri

Je croque la vie à pleines dents.

Tu me transportes aussi dans une autre dimension

Comme une comète attractive

Tu es ma source d’inspiration

Mon doux antalgique qui ne requiert aucune période de péremption de manière objective.

Le dopage

Je dois toujours être en forme peu importe le prix

Les attentes du coach et du public sont sans limites

Je suis sous pression accaparante

J’ai usé de pratiques proscrites.

Pour me maintenir au top

Sur le plan sportif

J’ai recours à des stéroïdes

Ce ne sont pas des rumeurs de tabloïds.

Ces hormones de croissance optimisent mes chances pour gagner

Je suis le meilleur pour prendre

Cette victoire qui me tend les bras, elle est sans rouille

Ce maillot jaune est à moi sans embrouille.

Ce coup de pouce est lamentable

Une plaidoirie non acquittable

Un déni de justice

Une pratique de contrevérité pour tous les cyclistes en lice.

La crise

Je ne mange plus à ma faim

Ma famille est dans le besoin

Il faut que j’en prenne soin

Chez le médecin il faut que je paie tous les soins.

Les prix augmentent en tout lieu

Rien n’est donné dans ce milieu

Nous assistons à une récession répétitive

Assimilée à un glaive.

Le peuple est tourmenté par cette situation avec contrariété

Les autorités s’empressent de prendre des plans d’austérité

Cette ponction génère de graves incidences

Les autorités doivent gérer ce dilemme avec dextérité.

Il faut contrer ce mauvais vent

L’élan du peuple n’est plus fervent

Il faut s’armer des bonnes argumentations et résolutions

Nous sommes attendus au tournant sans abstraction.

Le bal des roses

Multicolore était ce bal

Toutes les filles s’habillaient en Prada

C’était leur dada

La magie du bal était semi-provinciale.

L’on pouvait apercevoir des roses sur toutes ces allées

À tous les carrefours, sur tous les ponts, je les adulais

Ce décor était fantastique

L’ambiance exotique.

Le défilé des jeunes filles attirait l’attention de tous

Telle une fashion week

Ce spectacle illuminait les regards des habitants

Minés d’une motivation hallucinante.

Ce bal mettait en lumière

Le vivier de la beauté que renfermaient ces roses de chaumière

Ces êtres vulnérables qui dansent

En harmonie avec le concerto.

Noire dans la peau

Mes pensées sont noires

Mes ambitions sont noires

Mes illustrations sont un exutoire

Je vis constamment dans un trou noir.

Ce matin je fais un saut de l’ange

J’ai bataillé pour sauver cette vie enfermée dans un engrenage

Mon esprit a nagé vers les eaux troubles en cage

Je mérite un bon cadrage.

Cette obscurité empêche la croissance de ma lucidité

Elle est semblable à la corneille noire

Je décompresse je vais manger une poire

J’essaye de laisser entrer la lumière avec spontanéité.

Sombres sont mes intentions

Lugubres mes intonations

Je suis en perdition

Il est temps que je sorte de ce labyrinthe effrayant je suis en ébullition.